Quelque chose à révéler
La position devant la nouveauté en dit beaucoup sur la façon d’appréhender le mystère et le changement. L’art donne un fil conducteur à cela car il oblige, contraint, dirige, éloigne.
Une exposition de Mondrian peut amener vers une réflexion intense, son parcours est le symbole d’un changement perpétuel, d’une instabilité mise à l’épreuve jusqu’à trouver sa définition de l’ultime.
Ainsi la parole, comme cet écrit, est-elle de trop ?
L’œuvre n’a pour vivre que le besoin du regard de l’autre, tout le reste n’est-il pas en trop ?
Tant de questions pour finalement rester de marbre, en émoi, subjugué devant une œuvre.
Cette sensibilité offre de multiples variations qui fascinent depuis la nuit des temps.
Le parallèle avec le yoga est flagrant, ces poses toutes en douceur et force, en légèreté et rigueur pointent l’attention vers soi. L’art fait de même, il braque ce qui gêne, il laisse circuler la colère et ouvre à la liberté.
La peinture, la photographie, la sculpture et autres médiums sont des symboles de la puissance immobile qui pousse à aller chercher au-delà des conditionnements, des réflexes, des gouvernances personnelles, la joie de proposer son art.
Les mots, influencent-ils le regard de découverte ? mettent-ils mal à l’aise ?
Je le découvre, je le perçois. L’œuvre pilote le promeneur alors que les mots figent.
Il n’y a qu’à battre en retraite et revoir sa position. Se confronter à l’analyse fine du regard de l’autre est un cadeau qui n’a pas de prix, certes chaque stature est à remettre en cause et en même temps écouter est essentiel.
Les erreurs sont à faire, se tromper pour apprendre agite la création.
Les choix faits sont des propagandes, naviguer dans ses propres illusions est le chemin vers les erreurs.
Aller à l’inverse, fuir devant le texte pour se réfugier dans cette œuvre, la découverte se fait grâce à ce lien.