Un mensonge qui crée ce désordre

Le parcours d’artiste est semé d’embûches, il est difficile de trouver sa place, de se faire une notoriété. La confusion du chemin que l’artiste a à prendre gagne du terrain dès que le doute s’en mêle. Se rabaisser, se mettre dans l’ombre, se dénigrer attirent le réflexe de la tromperie.  

 

Comment le mensonge phagocyte l’élan ?

 

L’artiste développe le mythe de réussir à tout prix quitte à ne pas se respecter. Il se doit de se révéler tel qu’il est, une histoire racontée reste fausse face à la vérité car toutes les descriptions sont aussi la représentation de ses propres jugements. Les remous de la vie nous amènent à nous lancer dans des parcours qui ne sont pas en phase avec notre démarche artistique. Or l’artiste doit écarter toutes ses effusions mentales pour aller au plus proche de ce qu’il a à exprimer sur la toile. La description d’une toile reste un objet d’opinion qui n’apporte pas l’expérience artistique ultime, celle des sensations devant la toile.

 

Et là intervient le mensonge, celui qui veut prendre le pouvoir pour nous amener où il pense que cela est bénéfique, celui qui décrit des fables plus ou moins farfelues à la recherche de celle que l’artiste va croire, celui qui fait du bruit et des feux d’artifices en pensant qu’un événement va arriver.

 

Tout ceci est faux.

 

Ce fouillis provoque une descente personnelle, vers un manque de respect flagrant envers soi-même.

Tout est à dégager, la posture repousse les pensées négatives, l’adresse ancre l’œuvre et l’élan dirige la créativité. Il n’y a pas de place dans le geste artistique pour tout ce désordre.

 

L’ouvrage prend forme dans la légèreté, il se construit avec une loyauté envers soi.

 

Décrire le mensonge et le mettre en œuvre est un miroir qui montre ce que nous sommes.

Se promener dans ce tableau est à suivre ici.

 

 

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