Une patience qui émerge
Devant la toile, l’artiste est confronté à toutes les pensées qui se lèvent, qui s’entrechoquent, qui polluent cet instant de créativité.
Il y a les pensées du quotidien nous montrant que tant de chose sont à faire de mieux que ce qui est entrepris. Il y a les injonctions qui veulent nous faire aller dans la direction la plus simple, celle où le risque n’existe pas. Il y a la facilité de suivre la simplicité, celle qui pervertie son propre art et qui va vers ce que les autres aiment.
Tous ces histoires que l’on se raconte sont à mettre de coté. L’artiste se met à nu devant ce qui a à créer.
Comment ne pas résister à l’appel de la sécurité ?
Plus rien n’est à cacher.
Se confronter à l’idée même de cette peur est une avancée qui va amener l’artiste dans des paysages artistiques insoupçonnés. C’est de là qu’une nouvelle ambiance, atmosphère, va surgir pour ouvrir le champ d’expérimentation.
Aller vers ce moment s’ancre dans le quotidien.
Dans cette idée d’un tout, il y a le vide qui nous fait face. L’artiste est sommé de plonger dedans, de se laisser une porte ouverte vers cette libération. Les pinceaux voltigent, les pigments s’en donnent à cœur joie et la toile accueille ce mouvement sous forme de colère, de joie, de tristesse comme si de rien n’était.
Le cadre se laisse faire sans s’identifier à l’artiste, il accueille l’œuvre et ensuite il aura l’occasion de jouer avec devant le regard du spectateur.
Il n’y a plus rien qui bloque cet instant.
Se lancer sans freins dans cette patience, laisser le volant à la vie, c’est la route qui se dévoile devant nous et devant l’œuvre.
Ce moment est à découvrir en suivant ce lien.
Pour information, cette œuvre est exposée actuellement dans le bar L’ilot, 63 boulevard de l'Hôpital 75013 Paris.